Nous sommes le 20 février, nous n’avons plus de dépression pour l’instant, nous venons d’avoir une grosse pétole et nous approchons du Brésil.
Le 17 février nous avons eu un coucher de soleil mémorable, c’était une splendeur de couleurs avec la venue de notre dernier albatros.
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Vol d'Albatros au couché du soleil |
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Alizés II au couché du soleil |
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Un dernier couché de soleil avec l'Albatros |
Nous retrouvons un certain quotidien à bord d’Alizés II : les sommeils de la nuit sont d’une durée de 1h30 à 3h, la météo conditionne le fractionnement puisque suivant la force et la direction du vent il est nécessaire de faire des manœuvres.
Le seul risque pendant le sommeil est de rencontrer de gros bateaux, cependant des alarmes réagissent à leur approche.
Je vis au rythme du soleil, je me lève pratiquement comme lui, par beau temps c’est un régal de le voir à l’horizon, c’est la découverte d’un nouveau jour.
Ma première occupation du matin est de faire le plein en nourriture et en eau au mousse à poils et lui changer sa litière.
Je télécharge des fichiers météo et je prépare 1/2 litre de café dans un thermos, prévu pour tenir jusqu’au repas de midi.
Le petit déjeuner est composé de pain, de confiture ou de beurre, il est avalé en deux fois, le réveil étant vers 5h du matin il faut tenir jusqu’à 12h-13h.
J’étudie minutieusement la météo et le routage sur 2 et 7 jours, parfois c’est un véritable casse tête pour s’éviter de la pétole.
Puis les bricoles commencent, après les grosses dépressions, il y a eu un peu de casse, il faut aussi chasser l’humidité, la chaleur extérieure à 30° et le soleil sont vraiment les bienvenus.
Le repas de midi se prépare et se savoure, n’ayant aucune table, je mange toujours debout, puis je fais une bonne sieste, je regarde en permanence la bonne marche du bateau, observe les évolutions et étudie les prochaines manipulations de voiles, parfois on peut rester 24h sans modifications majeures.
Je veille sur Navy, le rappeler à l’ordre quant-il lui prend l’idée d’aller sur le pont, de sauter de la capote à la bôme ou de se cacher dans les ris de la grand voile.
Nous passons un peu notre temps à nous observer.
Il y a des échanges de messages avec mes proches et avec Fanch, ils nous arrivent de nous contacter à la VHF parfois suivant nos faibles écarts.
De temps en temps, je mets un film sur l’ordinateur ou fait de la lecture, le traditionnel thé avec gâteaux est pris en milieu d’après-midi.
Arrive, le soir avec son repas, je viens de pêcher une dorade coryphène de 5 kg, elle sera dégustée crue avec sauce soja.
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Dorade Coryphène juste sortie de l'eau |
Mauvaise nouvelle du jour, le câble bas hauban tribord se détériore, 2 brins de cassés, il participe à la tenue du mât.
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Câble le bas hauban tribord endommagé |
J’avais déjà alerté au Cap Vert le professionnel qui avait fourni et monté ces câbles, d’une présence d’oxydation et avait fait part de mes craintes sur leur fiabilité.
Il faut espérer que les autres câbles tiennent jusqu’à l’arrivée, c’est encore à la grâce de Dieu.
J’ai parcouru 26000 mn soit 48152 km en 211 jours de navigation.
Je garde le moral et espère de la contribution à la recherche contre le cancer via mon blog.
Bravo à Suzanne qui vient d’arrêter son périple en Tasmanie après avoir repassé le Cap de Bonne Espérance et le Cap Leeuwin.
A très bientôt,
Francis et Navy