lundi 27 août 2018

Bilan sur 10.000 km de parcourus





Bonjour à toutes et à tous,

Nous sommes le 22 août 2018, à la position où je vous écris est 25° 034’ S et 24° 54’ W, je ne m’embarrasse pas de l’heure, je vis au rythme du soleil.

Je suis en dessous de l’île de Trinidad, 5670 Nm soit 10.500 km déjà de parcourus.

Un petit bilan s’impose depuis notre départ le 23 juin 2018 du Crouesty, il s’agit de 47 jours de mer, une escale technique de 5 jours pour réparer Alizés II au Cap Vert à Mindélo et une autre au Brésil à Jacaré de 8 jours pour remettre en état le bateau de mon ami Fanch.

La route jusqu’au Brésil était assez banale, elle faisait déjà partie d’un périple en 2016.
Je manquais de motivation pour écrire notre vie à bord et j’ai passé beaucoup de temps à mettre au point le régulateur d’allure (RA).

Ce dispositif de marque CapHorn achété au Canada avait été monté pendant la préparation d’Alizés II mais le retard des travaux ne m’avait pas permis de faire des essais.

Je vais juste vous en expliquer brièvement le fonctionnement. Tout d’abord, on fait le choix d’un RA pour ne pas utiliser en permanence un pilote automatique composé d’électricité, d’électronique et d’hydraulique, consommant du courant dont la fiabilité globale est à craindre sur mon aventure.

Le RA n’a rien de tout cela, tout est manuel, pour faire simple : à l’extrémité d’une tour verticale en partie haute se trouve une pale appelée l’aérien et à l’autre extrémité en partie basse dans l’eau  une pale immergée et une autre tour horizontale reliée à la première permet une liaison avec le safran dispositif d’origine du bateau pour le guider en navigation.

Donc le vent vient piloter l’aérien de notre RA qui à son tour donne une inclinaison à la partie immergée et ce dernier ordre est transmis à un secteur reliant le safran à l’aide de drosses (bouts de cordage) et des poulies, tout ce petit monde est à l’intérieur du coffre arrière tribord.

La plus grosse difficulté a été de fiabiliser et de régler les commandes entre le RA avec le safran et j’ai passé des jours dans ce coffre dans des positions peu confortables depuis le départ.

Maintenant, c’est un réel plaisir de le voir fonctionner sous le vent uniquement, il reste à étudier encore son comportement aux fortes allures.

La cerise sur le gâteau est de le faire fonctionner avec un tout petit pilote électrique si l’aérien ne permet plus de diriger l’ensemble surtout par petites allures. Néanmoins ce petit pilote peut fonctionner à tout moment et c’est une sécurité supplémentaire.






Profitant du beau temps depuis notre départ de Jacaré, j’ai utilisé ma machine à laver manuelle pour mon linge dont la lessive est faite de noix de lavage.





Le four solaire m’a permis des cuissons de poissons et de riz, il  faut compter 2 heures les après midi pour avoir la meilleur exposition au soleil.



J’ai  pêché  de nombreuses dorades coryphènes, des thons et des thazards.
Depuis mon départ du Crouesty je n’ai ouvert que 4 conserves. 

Je m’exerce depuis peu au fonctionnement du sextant, là aussi c’est un bonheur de se repérer sur une cartographie sans GPS.

J’élimine de plus en plus d’électronique, la centrale du bateau est désactivée, il ne me reste que mon petit ordinateur pour bénéficier d’une réception des bulletins météo et d’un logiciel destiné aux calculs du sextant.

On ne peut pas tout rejeter il faut vivre avec son temps mais il est possible de réduire sérieusement les différentes assistances et ça évitera diverses pannes incontournables dans ce milieu humide et salin.

La communication reste active pour vous donner des nouvelles et rester en contact avec les proches. 

Alizés II va bien, il demande beaucoup d’attention, je ne le brusque pas, il nous reste 40.000 kms à parcourir, il faut donc être prudent.

Nous sommes à 2700 Nm soit 5000 kms du Cap de Bonne Espérance, les conditions météo sont très changeantes, nous passons de 5 n 25n en très peu de temps, les grains sont nombreux, les anticyclones pointent leur nez.

Je suis sur le même bord depuis 1180 Nm soit 2180 km, dans 2 jours nous risquons d'avoir de la pétole et c’est une situation un peu crispante.

Et le Navy ! Il va bien, il s’adapte aux conditions, sa dernière place de sieste est de s’étaler de tout son long derrière le dosseret de la table à carte, il faut dire que le matou dort beaucoup.



Il refait surface à la tombée de la nuit dans le cockpit qui est entièrement protégé sur le dessus et sur les cotés, cette protection ne résistera pas dans le grand sud mais pour l’instant elle est très utile sous les nombreux grains.              



Ces protections font partie de la sécurité, j’en possède une autre permettant de fermer derrière la capote afin de réduire la prise au vent et d’avoir un sas de protection.

Il est fort possible que certaines choses ne résistent pas à des déferlantes, cependant j’ai mis au point des renvois de commandes de la trinquette, du génois et du régulateur d’allure depuis le descente, je n’aurai que la tête et les bras à l’extérieur pour piloter les éléments et me laisser le temps de fermer la trappe supérieure de l’entrée à l’arrivée d’une mauvaise vague.

J’ai l’avantage d’avoir des ris automatiques de la grand voile qui évitent de sortir du cockpit, si toutefois j’ai à me déplacer à l’avant du bateau et même dans le cockpit par très mauvais temps, les allonges sont réglées pour ne jamais aller hors des filières.    

Nous ne sommes pas dans le grand Sud mais les dépressions sont proches, autant y être préparé.

Ma dernière crainte est de voir un compteur de dons bloqué destiné à la recherche contre le cancer depuis mon blog. 
L’argent ainsi récolté ne va pas uniquement à la recherche, une grande partie est destinée à l’assistance et l’accompagnement des malades, c’est une des grandes forces du comité des Pyrénées-Atlantiques et elle est en mesure de fournir toutes les explications nécessaires aux donateurs concernant ses différentes actions.

J’aimerais juste réveiller de bonnes intentions et je rappellerai régulièrement mon dévouement à cette cause qui nous touche à toutes et à tous.

Transmettez le plus possible le message, soyez les vecteurs de mon dévouement, je souhaiterais tant me dire tous les jours que le compteur évolue et qu’il ne faut pas attendre mon arrivée en mars 2019 pour une évolution.

Véronique Barreau, nouvelle directrice de la Ligue 64, s’emploie à diffuser l’information aidée par Marie Velten de l’agence Beable2 et je n‘oublie pas les actions de mon ami Pierre Leconte, administrateur de la Ligue et secrétaire de l’association des usagers du port d’Hendaye.

Je n’ai rien à gagner, juste à espérer une grande motivation de voir un compteur de dons à la hausse.

Les dons sont à faire via mon blog : https://francislongueroutr2018.blogspot.fr


A très bientôt à toutes et à tous

Francis et Navy   

jeudi 9 août 2018

Marina Jacaré Village

Bonjour à toutes et à tous depuis Jacaré 

Je suis arrivé plus de 2 jours après Fanch à la marina de Jacaré, j'avais fait un mauvais choix de route trop ouest, j'ai tiré des bords sur 300 mn ce qui multiplie la distance par deux et pour arranger le tout, j'avais des courants défavorables.

La marina de Jacaré au Brésil se situe entre Natal et Récif, elle est gérée par Francis, Nicolas et Jean Pierre, c'est un superbe endroit, très tranquille, très famille, avec des rencontres admirables. 

Les problèmes d'étanchéité sur le bateau de Fanch sont solutionnés

Nous avions des petites réparations sur les voiles, cela retarde un peu le départ et il sera samedi matin vers 5 h.


Cette fois, nous visons le Cap de Bonne Espérance, après 15 jours nous allons avoir des conditions météo musclées au niveau de l'anticyclone de St Hélène.

Le passage dans l'océan indien se fera dans 30 jours de mer.   



Voilà, nous sommes le 11 août 2018 et nous partons de Jacaré dans une petite heure pour le Cap de Bonne Espérance.

Nous avons eu un accueil remarquable de la marina 
Merci aux responsables présents: Francis et  Jean Pierre  
Merci au personnel: Thiaggo, Edson, Atillio, Bella et  Félipe 
Toute l'équipe de la marina Jacaré Village 
Merci à la convivialité des navigatrices et navigateurs 
Bénédicte et Daniel sur le bateau Octave 
Sylvie et Philippe et leurs enfants Adrien et Mathilde sur le bateau Joséphyle 
Sophie, Alex et le chat sur le bateau Molokod'Jo

Dernier diner tous ensemble


Dernier coucher de soleil de Jacaré 





Jacaré au Brésil

Bonjour à toutes et à tous depuis Jacaré 

Je suis arrivé plus de 2 jours après Fanch à la marina de Jacaré, j'avais fait un mauvais choix de route trop ouest, j'ai tiré des bords sur 300 mn ce qui multiplie la distance par deux et pour arranger le tout, j'avais des courants défavorables.

La marina de Jacaré au Brésil se situe entre Natal et Récif, elle est gérée par Francis, Nicolas et Jean Pierre, c'est un superbe endroit, très tranquille, très famille, avec des rencontres admirables. 

Les problèmes d'étanchéité sur le bateau de Fanch sont solutionnés

Nous avions des petites réparations sur les voiles, cela retarde un peu le départ et il sera samedi matin vers 5 h.

Cette fois, nous visons le Cap de Bonne Espérance, après 15 jours nous allons avoir des conditions météo musclées au niveau de l'anticyclone de St Hélène.

Le passage dans l'océan indien se fera dans 30 jours de mer.

Passage de l'Equateur

Bonjour à toutes et à tous 

Le 29 juillet 2018 nous avons franchi l'Equateur, ligne entre l'hémisphère nord et l'hémisphère sud, c'est toujours une petite émotion d'observer le GPS dont la latitude affiche que des zéros et passe dans la partie sud du globe.

Fanch m'a indiqué des problèmes d'étanchéité sur les hublots de son bateau et a décidé de faire une halte à la marina de Jacaré au Brésil.

Par solidarité comme c'était le cas à Mindélo au Cap Vert, je vais suivre Fanch et l'aider à réparer et j'en profiterai pour faire des petites interventions techniques.

Par ailleurs, je vais aussi refaire coller une couronne dentaire.

Vous trouverez ci-dessous une vidéo avec des nouvelles de Navy, du franchissement de cette fameuse ligne de l'Equateur et des nouvelles du skipper.