Bonjour à toutes et à tous,
L’article est consacré à la nourriture. Il n’a pas été facile d’estimer la quantité sur la durée de la navigation estimée entre 7 à 8 mois de mer.
Un casse tête s’est vite imposé avant le départ, lyophilisé ou pas et voir la quantité à prévoir avec ce type de plat.
Une étude préalable prévoyait 600 repas sachant que dans le grand Sud le besoin de calories est supérieur à cause du froid.
J’ai visité la société Lyophilisé.fr à Lorient, la responsable a été de très bons conseils étant les fournisseurs principaux des grandes courses comme le Vendée Globe.
Avant une éventuelle grande commande, j’ai acheté une douzaine de plats, une telle nourriture à la base représente peu de poids et elle est vite préparée, un peu d’eau chaude versée dans le sachet et la consommation se fait quelques minutes après.
J’ai donc testé, j’ai trouvé les viandes et les poissons dans leur garnitures trop secs, le problème ne provient pas du produit par lui même, c’est surtout moi qui ai un handicap, en effet, la radiothérapie au niveau de la gorge a altéré très sérieusement des glandes salivaires et j’ai perdu par la même occasion des bridges.
Donc, la difficulté de mastication et l’absence de salive m’obliger de manger des aliments tendres et très humides.
J’ai décidé de renoncer aux produits lyophilisés à part quelques pâtes aromatisées.
J’ai emmené beaucoup de conserves avec une préférence pour la choucroute, j’ai quelques bocaux faits maison plus précisément de Marie ma belle sœur qui m’a préparé également un jambon dans le sel et le poivre pendant des mois et je l’ai découpé et mis sous vide avant de partir.
Par mon amie Béni, d’origine espagnole, j’ai 10 poches de calamars de 600 gr à l’encre pouvant se conserver des mois ainsi que des boites de beurre pour mes tartines du matin.
Je prends plaisir à me préparer les repas avec les différentes garnitures dont les principales sont les pâtes (coquillettes) riz, semoule, purée, boulgour, quinoa, lentilles, perles, ratatouille, champignons de Paris, salsifis, haricots verts.
A ces garnitures j’y incorpore du jambon sous vide et en boite, calamars, sardines, maquereaux, saucisses, gésiers, langue de porc.
J‘avais mis dans le sel du porc et du bœuf, ces derniers ont été terminés au début de l’océan Indien.
En conserves sans préparation, bien-sur, la choucroute accompagnée d’une bière, le cassoulet, les raviolis, petit salé, lentilles saucisses.
Pour les petits déjeuners, je fais un pain tous les 4 jours puisque en règle générale il n’est pas utile d’en manger surtout avec du riz et des pâtes et les tartines comprennent du beurre, du miel ou de la confiture.
Le muesli est prévu pour les jours de forte houle.
Je fais des desserts, riz au lait, flans et puis un petit bonheur, le chocolat avec petite tartine de pain.
C’est sec pour moi mais savoureux à déguster.
Nous avons eu la chance pour tous les participants de la Longue Route d’avoir eu une dotation gratuite de produits bio en chocolat et café par la Sté GRAIN de SAIL et du thé bio également par les Jardins GAÏA.
Pour fêter le passage des caps et les événements de fin d’années, j’ai du champagne et des boites de foie gras.
Pour déguster le thé et les chocolats chauds j’ai des variétés de gâteaux et de barres énergétiques.
En protéines, je prends des cachets de spiruline et des graines de Chia parsemées dans la nourriture.
Dans toute l’étude de cette quantité de nourriture n’était pas prévu la pêche et j’ai eu de la chance d’avoir des poissons de bonnes tailles, les derniers: un thon de 35kg et un autre de 25kg.
Le premier a été mis en grande partie dans le sel et l’autre partie dans du sous vide.
Le dernier a été mis exclusivement dans le sous vide que j’ai mangé cru avec sauce soja jusqu’au dernier sachet et c’était un pur délice.
J‘ai un tout petit appareil pour la mise sous vide de faible consommation d’énergie.
Je fais de la germination avec diverses graines afin d’avoir un peu de verdure.
Globalement, arrivé au 3/4 de l’océan Indien, j’ai consommé qu’une quarantaine de conserves en boites grâce à la pêche régulière dans l’Atlantique mais qui est quasiment inexistante dans le Sud.
Concernant l’eau, elle est produite par un petit dessalinisateur à faible énergie d’une capacité de 5,7 par heure et la consommation journalière est de 4 litres soit une production de 488 l depuis le départ et je récolte un peu d’eau de pluie par le four solaire.
Le prochain article sera consacré au traitement de nos déchets.
Concernant nos conditions de navigation, nous avons subi une dépression de 2 jours avec rafales de 40n et une houle de 6m.
Un dilemme vient de se poser pour le passage de la Tasmanie, soit le faire par le Sud ou le Nord, en pareil cas c’est la météo qui est déterminante.
Par rapport à ma position du 03/11 j’allais me retrouver avec des mauvaises conditions dans le passage Nord les 10 et 11 novembre et j’ai pris la décision de passer par le Sud.
Un coup de vent arrive le 6 pour quelques heures et une houle de plus de 5 à 6 m va suivre, cette situation est probablement mieux gérable que par le Nord.
Néanmoins, les conditions sont très changeantes, il faut être très vigilant et Elodie me donnera les tendances à venir.
Le 04/11/2018 à 22h UTC soit 1h de moins que vous à la position 39°58’ Sud et 134°15’ Est, j’ai 122 jours de navigation et parcouru 14600 m soit 27000 km.
Navy va très bien, il mange beaucoup, en majorité des croquettes variées, des petites boites de mousseline et des sachets de viandes et légumes.
Sachets de thé les jardins de gaïa |
Sources de protéines spiruline et chia |
Pain maison |
Tablette de chocolat et café grain de sail |
Graines à germer |
Interesante artículo.....un fuerte beso a los dos.....
RépondreSupprimerBonjour Francis, voilà un article très intéressant. Je l'ai relu avec Nathalie. C'est plein d'idées qui me paraissent simples et pratiques, plus la validation par l'expérience ! Je vais m'y référer pour mes prochaines nav . Je vois que tu as pris l'option Tasmanie par le Sud. Bon vent , bonne route ! Dominique
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