Nous sommes le premier mars 2019, nous venons de connaître une sérieuse pétole sur plusieurs jours.
Nous avions les pétoles du grand sud entre chaque dépression d’une durée moyenne de 12 heures, or celle-ci était de 3 jours.
Je me croyais dans le Pot au Noir, ce n’est pas pire, nerveusement c’est usant, le vent descend à 2 nd, la grand voile n’est plus stable, il faut l’affaler et ce n’est pas mieux pour le génois ou je laisse un petit bout de toile au cas ou des risées viendraient nous propulser à 2 nd de vitesse.
Le pilote automatique, n’a plus de cap, n’est plus opérationnel et le régulateur d’allure n’a aucune efficacité hormis de le commander avec un petit PA.
Donc, il n’est pas impossible de dériver en marche arrière, nous ne sommes pas en course, néanmoins nous avons plaisir à avancer et de faire des moyennes de distances convenables.
La moyenne en distance sur cette dure période était de 65 mn
Sur ces 3 jours, le scénario était invariable, le jour un tout petit vent pour atteindre une vitesse de 2nd, en soirée c’était le néant, il valait mieux aller dormir et reprendre les commandes vers 5h du matin avant le lever du jour puisque une petite brise venait nous caresser le visage.
Les lumières sont sublimes, il fallait mettre à profit cette grande zone de calme au large de Rio de Janeiro.
Couché de soleil au large du Brésil |
J’ai installé un câble de soutien depuis le mât jusqu’au ridoir inférieur, c’était du perçage, du taraudage sous les barres de flèches avec une vingtaine de montées au mât pour finaliser le montage.
Il subsistait une petite houle qui a fait fléchir le mât lors des manipulations et il se retrouve avec une légère déformation sous la barre de flèche babord.
Ajout du deuxième câble de soutien |
Sinon le vent est revenu hier avec son lot d’orages et d’éclairs, c’était flippant d’être entourés de ces éclairs qui pouvaient atteindre Alizés II et détériorer toute les parties électriques et électroniques.
J’ai attendu dehors le passage de ce front menaçant et vers 1h du matin je suis aller manger et me faire une première sieste.
Comme quoi une catastrophe est vite arrivée en mer.
J’ai la crainte que le génois te tienne pas le choc, que d’autres câbles se détériorent et le mât vient s’ajouter à la liste.
Néanmoins, je garde le moral sous une chaleur de plus de 30 degrés, Navy cherche les endroits frais, il perd beaucoup de poils et je le brosse 3 fois par jours.
Navy sur le frigo bercé par la gazinière |
Nous sommes au prés serré en espérant arrondir et revenir un peu plus NE.
La distance parcourue en 220 jours de navigation est de 26800 mn soit 49600 km.
Ma position est 18°24’ Sud et 35°24’ Ouest.
Merci aux donateurs pour la lutte contre le cancer
A bientôt
Francis et Navy
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